avec mon père quand j étais plus petit
Aux crottières , lieu qui était souvent notre terrain de
jeux , et qui était à l écart du village , on allait faire
exploser des cartouches de la guerre de 1940 que
l on trouvait dans les vieilles maisons , on plaçait la
cartouche dans une boite de cirage en fer , on mettait
de l’essence autour et on allumait , la cartouche
chauffée explosait , quant à la balle elle partait ou elle
voulait ???
On expérimentait également un autre système pour
faire éclater ces cartouches en fixant un clou avec du
fil de fer sous la cartouche au niveau de l’amorce et
en l’envoyant en l’air accrochée à une ficelle , en
retombant sur le clou la cartouche explosait et cela
nous amusait beaucoup .
À ce même endroit , il y avait une grotte : le trou du
loup on y jouait également et un jour on décida d'y
allumer un feu sous un trou de la voûte qui faisait
office de cheminée comme au temps des hommes
préhistoriques , ceux ci avaient d'ailleurs du l'utiliser
de cette manière , on chargea le feu de branches
mortes et il flamba si bien que les
flammes sortirent par l'orifice de la voûte et
enflammèrent la végétation environnante , on
essaya d'éteindre mais n'y parvenant pas on
déguerpit pour revenir au village c'est alors qu'un
groupe d'enfants du château qui était une colonie
sanitaire , arriva sur les lieux avec une monitrice et
cette dernière donna l'alerte pour luter contre ce
début de feu de broussailles et l’empêcher de prendre
de l'ampleur .
Intrépide mais également polisson ,
pour preuve cette idée d’aller voler les œufs dans le
poulailler de chez Guerrin , pour les gober ,
( en perçant un trou à chaque extrémité et en
aspirant )
Cette petite manœuvre n’a pas duré très longtemps ,
car la fermière Angèle Guerrin c’est aperçu du
manège et un jour m’a pris sur le fait , elle m’a alors
reconduit chez moi en me tenant par l’oreille , je
n’étais pas très fier !!!
Autre idée saugrenue de ma part ,
un jour en sortant de l’école à midi , m’est venu
l’envie de casser des carreaux d une maison sans
occupant , à
coups de pierres et cela sur la maison de chez Arnoult
, j’y suis très bien parvenu et plusieurs vitres y
passèrent , mais je ne me souviens pas de la suite de ce
méfait !!
A l’age de neuf ou dix ans , j’ai eu envie de faire le
boucher ,( mon grand père joseph que je n'ai pas
connu était boucher à Choye par le passé ) ma mère
me fit fabriquer un petit tablier blanc de boucher et
j’allais donc à la boucherie du village ou officiait le
patron Edouar Chevanne avec ses deux fils Jean et
Bernard , quoi que plus âgés , étaient mes amis .
A l’abattoir , j’ai appris à gratter le cochon ainsi que
les boyaux , à dépouiller les veaux , j’ai aidé à faire les
petites saucisses et les pâtés au laboratoire ,
Le soir j’allais également faire la veillée chez ces
personnes qui étaient gentilles avec moi , et
particulièrement la mère Hélène Chevanne , on
jouait aux cartes : bataille , menteur , homme noir ,
en écoutant la radio et plus particulièrement : Louiss
Mariano : la belle de Cadix .
A cette époque jean et Bernard Chevanne se
passionnaient pour la boxe et le vélo , ils avaient
acheté des gants de boxe , objets rares à l’époque et
s’amusaient à faire des combats entre eux ( je pense
pour de rire !!)
A la réussite du certificat d’études ils avaient eu un
beau vélo de course en récompense , chose qui se
faisait bien à l’époque , et qui m’est arrivée
également quand j’ai réussi à cet examen ( reçu
deuxième du canton de Gy )
Édouard était un farceur , il m’envoyait à l’autre
bout du village cher Angèle Pèrey , pour aller
chercher : la
pierre à aiguiser les allonges ( crochets
de boucher )
Bien sur Angèle ne l’avait plus et elle me renvoyait à
l’autre bout du village pour la trouver et ainsi de suite !!!
Un jour alors que j’étais à l’abattoir ou il venait de
tuer un cochon , Édouard me demanda si je voulais
qu il me mette un anneau d’or au doigt , je lui dis oui ,
il me demanda de lui donner ma main pour qu il me
mette cet anneau , il me pris la main et introduisit
mon doigt dans le cul du cochon , et bien maintenant
tu as l’anneau d’or me dit il !!!
Autre ami de cette époque :
Bernard Rouhier
Il était beaucoup plus âgé que moi , j’avais onze ans et
lui une vingtaine d’années , il vivait seul dans la
maison de
ses parents , au moment des vacances il avait perdu sa
mère et son père s était remarié , il était un brillant
étudiant en math .sup et math. spé , à Besançon , puis
ensuite dans une école d’ingénieur en électricité à
Paris . Mes parents lui avait demandé de venir à la
maison pour
me faire faire des dictées , car je faisais beaucoup de
fautes d’orthographe ;
En dehors des dictées , j’allais chez lui pour me passer
le temps , on y faisait du rangement dans cette
ancienne épicerie , il construisait à l’époque un
amplificateur de radio ; et il lui arrivait également de
jouer aux billes avec moi et d’autres copains sur la
place du village , c'était toujours un grand enfant , il
riait tout le temps et je l’aimais bien ; quelques fois je
mangeais avec lui , il faisait de la purée avec des
petites saucisses qu’il allait acheter à la boucherie
vers Hélène Chevanne , il était également ami avec les
deux fils Chevanne : Jean et Bernard ; mais c’était
aussi un farceur , et un jour il me dit : on va saouler le
Yves Petitjean , le voyant passer devant chez lui , il lui
demande de venir boire un café ; mon Yves tout
content accepte , mais dans le café en question , il met
moitié du verre de café et le reste le remplit de goutte
à 50 degrés , Yves ne tarde pas à subir les effets de
l’alcool et finit par s’endormir profondément !!
Mon Bernard s’inquiète et réussit à emporter Yves
chez mes parents ou il l’installe à l’ombre sous un
prunier , le Yves va cuver jusqu’ à six heures du soir
Moment ou sa mère le cherchant l’appelle dans les
rues du village , il reprend ses esprits et part avec sa
mère qui n’a jamais du imaginer ce qui venait de se
passer pour son fils
Commentaires
Enregistrer un commentaire