Service militaire

en septembre 1963 à la base aérienne 116 de Luxeuil

 les bains sur la recommandation du député de 

l’époque Pierre Vitter que j’avais sollicité pour ne pas 

être trop éloigné de ma femme et de mon fils . je

 revenais à Battrans chaque week-end , ma femme

 gardait l’enfant d’une de ses amies pour gagner un

 peu d’argent , car on avait plus de ressources à ce 

moment , et on vivait sur nos petites économies , j’ai 

de la chance et je me débrouille pour avoir une bonne

 planque : je suis au bureau des effectifs , chargé des

 permissions ! on ne peut pas souhaiter mieux !

 Initialement , j étais orienté pour faire aide radio à

 l atelier du groupe de maintenance Gm , mais au 

dernier moment , arrivé dans les locaux , quelque

 chose me pousse à réagir , je ne connaissais que peu 

de chose en radio , j avais seulement fabriqué un petit

 poste à transistors quand j avais 16 ans , et je me suis

 dit qu à l atelier radio je n allais faire que le balayage 

, je vais directement au bureau du commandant du

 Gm , ils s appelait DOMAS et je lui explique que je ne

 connais pas la radio et que bachelier , je préférerais 

faire du secrétariat , il m emmène au bureau des

 effectifs et demande à l adjudant s il a besoin d un

 secrétaire ? Il y en a justement un qui va terminer son

 service et le commandant me désigne pour le 

remplacer et être secrétaire au bureau des effectifs , ou

 je vais apprendre à gérer le service des permission !!! 

je ne pouvais pas souhaiter mieux !! j ai toujours su 

prendre les bonnes décisions au bon moment , et cela

 tout au long de ma vie , j ai toujours eu l impression 

que quelque chose me guidait dans ces moments

 critiques , intelligence , ange gardien , bonne étoile ?? 

je ne saurais le dire !Quoi qu il en soit , je ne pouvais

 pas mieux tomber , Dans ce service , je trafique au

 maximum de ce qui est possible et chaque vendredi , 

 je rentre à la maison , à Battrans , retrouver ma 

femme et mon fils , avec ma valise pleine de victuailles 

de toutes sortes : sucre , farine , viande , beurre , et 

même essence pour ma voiture en échange de 

permissions que je fais allègrement en oubliant de les

 marquer sur le carnet de chaque soldat , cuisiniers ou

 mécaniciens , qui me rendent service ; au bout de seize

 mois , je suis libéré , et il est temps que je déguerpisse

 car mes supérieurs se rendent compte de mon trafic , 

mais comme je faisais la même chose pour eux , et que

 j’oubliais de marquer leurs permissions également , je

 quitte l’armée sans autres ennuis ;

Recherche d’un emploi après le service militaire :

J’essaie de rentrer à La Rhodia Ceta à Besançon ,

 comme technicien , je passe les testes , et je sui admis , je f

ais alors un stage ou on me demande de passer dans

 plusieurs postes de la fabrication de fils synthétiques ,

 et en régime : trois - huit , l’odeur dans l’usine est

 abominable , la chaleur étouffante et lorsque je rentre 

la nuit après le travail , j’ai du mal à ne pas 

m’endormir au volant ; cela dure huit jours et je

 démissionne pour revenir dans l’éducation nationale 

et ce , en courant !! cela serait mieux pour moi et

 j’aurais du temps libre pour peindre ;

carrière d'enseignant ;

MA VIE DE PROFESSEUR

je décide d’essayer de devenir instituteur et je pose

 ma candidature comme remplaçant , j’y parviens 

assez facilement après deux tentatives , je suis alors 

nommé à Germigney la loge en premier poste 

d’instituteur remplaçant ; puis ensuite les postes

 s’enchaînent : leffond , choye , oiselay, les louches et 

Gray au collège Romé de l isles comme instituteur 

spécialisé pour les classes 4 ème et 3 ème pratique de

 l’époque . un inspecteur avait remarqué mes talents 

de bricoleurs quand j’étais aux louches , comme ces 

sections comportaient un enseignement technique et 

qu’il n’y avait pas de professeurs formés pour cet

 enseignement , il avait pensé que je pouvais convenir 

à ce poste ; j’y suis resté plusieurs années ; 

J’enseignais les mathématiques , le dessin technique ,

 la menuiserie , le travail du fer , et même le sport , le

 menuisier agent dans ce collège , Michel Grebot ,

 m’apprenait les assemblages de bois le soir et je 

ressortais ma leçon le lendemain aux élèves ; cet

 enseignement technique se passait dans un atelier 

équipé de diverses machines et flambant neuf au 

collège Romé de l’isle!! à Gray.

c’est ainsi que j’ai appris moi-même à travailler

 plusieurs techniques , aussi bien sur le bois que le fer .

Ces élèves étaient des enfants difficiles qui n’aimaient 

pas l’école , ils avaient 15 et 16 ans; le travail manuel 

était censé les aider à s’adapter et à trouver leur voie ,

 certains ont bien réussi et dans l’ensemble ils gardent

 un bon souvenir de moi car j’essayais de leur faire

 découvrir  des choses qui leur plaisaient : on a 

fabriqué des guitares , des chaises , des coffres à bijoux

 , des petits bancs , des sculptures sur bois et même

 restauré une vieille voiture . c’était une Peugeot 163 

de 1918 que j’avais achetée à un

ferrailleur de Gy, on l’a démontée , pour la rentrer

 dans l atelier

la voiture Peugeot 1918 , avec des

élèves du collège

                              

et après l’avoir refaite complètement , on l’a démontée

 une deuxième fois pour la sortir et la terminer à 

l’extérieur , toute belle , repeinte et comme neuve mais

 de camionnette elle était passée à son état d’origine de

 torpédo .

belle réalisation grâce à l acceptation du projet par la

 directrice : Madame Fournier qui me laissait faire ce 

qui intéressait les élèves .

                                         

         

Je faisais de la sculpture avec mes élèves

                            

sculpture sur fer